Ivre d'Elle

Song title : Home by Walk off the Heart
Dimanche 19 aout, 21h20.


 Il se fait tard et pourtant elle a la sensation que la journée ne fait que commencer.
Elle peut enfin ouvrir ses volets sur cette journée qui se termine, sur ce soleil qui se couche, sur cette fraîcheur qui se fait attendre. Et puis le temps s'arrête sur ce balcon, son corps réagit au moindre courant d'air qui caresse sa peau, les lumières se sont animés, laissant derrière elles des ombres étranges dans la ville. Le ciel disparaît au rythme des pas des gens qui comme elle profite de cette belle soirée. Elle sur ce balcon, toujours les mêmes images, les mêmes souvenirs, regarder dans le vide, ne plus penser à rien, et devenir nostalgique, mélancolique, romantique, poétique et tout ce que cette situation peut faire naître.

Dans son imagination il ne manque d'une cigarette et le décor d'une grande ville pour rendre parfait cet instant. Et cette magie est posée par cette mélodie, ces accords de guitare, ces voix. Home. 1 an déjà, 1 an qu'elle est chez elle, son petit nid, son petit bonheur, ses difficultés. 1 an de vie qui ont été imprimés et enregistrés sur chacun des murs de son appartement, les souvenirs, les larmes, les rires, les aventures, les déceptions. 1 an déjà, et pourtant elle a la sensation que l'histoire n'a jamais commencé, que les paysages restent inconnus, les parfums, les couchers de soleil. Même ce qu'elle voit à travers sa fenêtre lui semble lointain et c'est pourtant le même décor.

 Et au fond, c'est toujours la même solitude, les mêmes espoirs, les mêmes lumières qui guident sa route.

Et c'est dans les prémices de la fraîcheur de la nuit qu'elle a besoin de se vider l'esprit. Après des heures à cumuler, à lutter, contre ces pensées.
Ce soir elle se sent morose, quand elle laisse son esprit s'ouvrir à toutes folies, elle se voit passer la même soirée dans les bras d'un homme, le sourire aux lèvres, après le même repas, le même programme télé, la même journée de boulot. Au lieu de cela elle reste là, dans son canapé, vide, seule, à entendre de loin les bruits extérieur, à regarder sans voir les images qui défilent sur son écran de télé.
Elle se sent morose quand elle regarde autour d'elle, et voit tous ses sourires, toutes ses personnes qui avancent dans le vie, quelque soit le chemin, bon ou mauvais, elle est le témoin de chacun de leurs pas dans la vie. Quand dans le même temps elle reste sur le bas côté. Ces dernières années elle s'est contente de faire une danse idiote, un pas en avant, un autre en arrière. Elle tente de se convaincre qu'il faut garder espoir, qu'un jour ça sera son tour, mais plus les secondes, les minutes, les jours, les mois et même les années passent, plus elle voit le même cinéma dans sa vie se répéter. Et petit à petit le doute s'installe. Vivra t elle pleinement ces instants de bonheur en sachant qu'elle a payé le prix fort pour les obtenir. Le prix de nombreuses rencontres, de déceptions, de solitude. Aujourd'hui elle garde le sourire, est là pour les autres, mais si elle se tait, ne dit plus rien, qui est là pour se soucier d'elle, pour deviner les fantômes qui sont dans sa vie. Qui est là pour la sauver.
Elle est morose d'être une fois de plus au bord du précipice, et de se sentir terriblement seule. Il n'y a plus personne à qui parler. Elle ne veut plus arrêter les gens qu'elle aime dans leur course. Surtout quand c'est pour dire les mêmes âneries, les mêmes craintes, les mêmes souffrances qui sont là, tapis dans l'ombre.
Elle se ment à elle même tous les jours un peu plus.
Elle est morose de jalouser, même détester ces personnes qui vont plus vite qu'elle.

Ce soir elle ira s'endormir, les rêves ne font plus partis de ses nuits, son imagination l'a abandonné, les souvenirs se sont effacés. Et avec eux les sentiments, les battements de coeur, et l'espoir.


Les ailes de papillons se sont repliés sur elles-mêmes. Tel le petit poucet, elle laisse des bouts de son coeur, des bouts de son âme sur le bord de la route, quitte à oublier qu'elle existe et qu'elle sait voler.

Et si cette douleur qu'elle attendait autant qu'elle la redoutait était enfin arriver, laissant derrière elle un coeur brisée. Les miettes se sont aujourd'hui éparpillées.
Comme une goutte d'eau entre deux respirations, une angoisse qui l'a prend dans ses bras pour la serrer, et ne plus la quitter. Faut il s'inventer une vie pour avancer, aller de l'avant, garder espoir, et le sourire, ce sourire parlons en de ce sourire, présent pour faire illusion, inventer par le corps et le coeur pour faire semblant. Mais l'espace d'une seconde la vague vient tout emporté. Faut il devenir la méchante de l'histoire pour être satisfait juste une fois dans sa vie, être le briseur de coeur, le briseur d'espoir, le briseur de couille. Elle s'est éloignée de tout ce qu'elle avait, de tout ce qu'elle tenait entre ses mains. Pour tenter de trouver mieux, mais est ce vraiment possible, ou était-ce par crainte que le bonheur ne dure pas. Il vaut mieux fuir dans la tempête que de prendre le risque d'être heureuse trop longtemps, comme si le bonheur nous étais à tous interdit.
Aujourd'hui l'appartement est sombre, le soleil dehors n'a plus le droit d'y rentrer, malgré la vie dehors, le silence se fait. Il y a des soirs comme cela, ou les larmes viennent en silence, et il n'y pas besoin d'en parler a qui que ce soit. Il n'y a pas besoin de mots, de réconfort. Le constat est déjà fait depuis longtemps. Il y a d'autres coeur à sauver, le sien attendra, une fois de plus. Il se reconstruira une fois encore, pour une nouvelle chute. A quoi bon lutter.

 La vie est faite de contradiction, la vérité, c'est le pire qui l'a donne.

Si elle devait commencer quelque que part elle dirait qu’il faut être sadique pour ressentir le besoin d’avoir le cœur qui fait mal. Mais si cette pensée, cette envie, était juste la seule façon qu’elle avait trouvé pour dire qu’elle a juste besoin de sentir son cœur battre, se serrer à la vue de l’être aimée, sentir cette boule dans le ventre, ce papillon qui prend son envol lorsqu’il lui volera un baiser. Il parait que la chute des gens ne fait pas de bruit. De son côté, elle donnerait tout pour remplacer ces silences par des sourires, des rires, des regards, un rythme qui ne cesse jamais. Elle en revient toujours au même point, la fuite comme unique solution. Comme si tourner la page alors qu’elle est à peine terminée de remplir lui donnera une chance d’en écrire une plus belle. Comme si s’éloigner des gens qui se rapproche de ce qu’elle rêve, pendant qu’elle reste sur le bord du quai lui donnera une nouvelle destination. Comme si juste dire « merde » l’empêchera de pleurer ce soir. La même scène qui se répète, et malgré les espoirs, les larmes elles sont toujours là. La vie comme une cinéma, juste une fois. Elle se dit que si des gens sont capable d’écrire, de jouer, de filmer, de regarder ces scènes-là, c’est que quelque part elles doivent bien exister, et pas juste être la représentation du rêve le plus fou d’un scénariste ordinaire. Elle pourrait écrire ce genre d’histoire, comme si c’était elle le personnage principale. Comme si c’était sa vie, comme si c’était son rêve, sa folie, juste une fois. Elle s’interdit de penser que peut être elle n’entendra jamais ses bruits, jamais ses rires si particulier. Comment avoir des raisons de continuer si on perd l’espoir d’un jour voir nos rêves se réaliser. Elle s’interdira pour ce soir quelque pensée que ce soit de toute façon. C’est mieux ainsi.

Song title : somebody that I used to know

Besoin de souffler.
Un respiration, puis une autre. Sentir les battements de son coeur pour se rappeler qu'elle existe. Dans ce miroir elle ne se reconnaît plus. Elle a toujours voulu être, être celle qui a le sourire, un rayon de soleil, qui ne veux que le bonheur de ceux qu'elle aime, en oubliant que le sien est fragile.
Aujourd'hui elle ne se reconnaît plus, qui est elle, ou va t elle.
La solitude est sa seule compagnie. Comme une mélodie qui lui brise le coeur, à chaque minute, chaque pensée. Comme l'impression de n'être plus personne quand elle ne compte plus sur les autres. Comme si elle ne savait plus marcher sans que l'a soutienne. Comme sans maison.

Elle dit vouloir vivre sans regret, et pourtant, rien n'empêche ce sentiment d'exister en elle, de s'enliser dans son esprit. Elle regrette les moments vécus, les sourires, les histoires laissées derrière elle. Elle regrette que les souvenirs se brisent, que les images ternissent. Elle regrette les endroits qu'elle quitte, sans arriver à faire sa place dans le présent. Elle regrette les gens qu'elle laisse au bord du quai sans pouvoir faire demi tour, sans se faire son nid. Elle voit sa vie lui filer entre les doigts. Elle a toujours voulu être, mais elle n'y arrive plus.

A fleur de peau elle ne se reconnaît plus. Elle déteste cette fille qu'elle voit voit dans ce miroir. Elle regrette ce qui l'a amené à devenir comme cela, sans comprendre le pourquoi.

Sa vie est sur Pause, pendant que les autres avance. Pourtant elle pensait avoir trouvé son bonheur, son équilibre, mais elle n'a plus la force de voir le bon côté des choses. Elle a perdu la magie, elle ne s'émeut plus de voir des amoureux sur le bord de la route, des regards, des sourires, des instants de vie qui avant faisait s'envoler son coeur. Aujourd'hui elle n'a plus de magie.

A fleur de peau, fatigué, la bonne excuse, elle voudrait changer, elle rêve d'une vie qu'elle n'a pas.

Il y a des mots qu'elle ne veut plus entendre, des gens qu'elle ne veut plus voir, des histoires qu'elle ne veut plus vivre. Elle a des envies en elle qu'elle ne peut réaliser, des rêveries d'enfant perdu.

Le papillon est retourné dans sa chrysalide. Une pluie d'espoir un jour vendra peut être l'éveiller, mais pour le moment l'espoir est absent, il est ailleurs.

Une respiration, puis une autre...

12 septembre 2011
Song title : "Get it right" Glee

Je vais faire ce que je fais de mieux dans ces cas là. Respirer, réfléchir, et puis écrire. Laisser couler une fois de plus le flot de mes maux, de ces douleurs qui naissent sans que l'on ne sache pourquoi ni comment. Laisser la folie prendre part dans mon esprit.

Depuis quelques jours elle hante ce blog, lis et relis ces textes, comme si ils étaient écrit par quelqu'un d'autre. Elle s'interdit à chaque minute de franchir le pas et d'écrire une fois de plus une nouvelle histoire.
Pour dire quoi ? Les mêmes refrain que précédemment, pour comprendre ce qu'il se passe en elle il suffit de lire les histoires précédentes, les mêmes douleurs, les mêmes erreurs. Tout n'est qu'un éternel recommencement.
Elle s'accroche tant bien que mal à des souvenirs, sans être sur que ce que soit la bonne solution. Elle n'a plus envie de regarder autour d'elle pour savoir si elle bat le record de la tristesse, elle est seule, en face de son miroir, sans savoir pourquoi ces larmes coulent.
Sûrement à cause des souvenirs passés, oubliés, des pages tournés.
Sûrement à cause des jours, des semaines, des mois qui passent sans qu'elle ne les voit.
Sûrement à cause de regrets. pourtant elle se l'ai juré, jamais elle ne regretterai.

Elle est au milieu du brouillard, sur un fil, il ne manque que peu de choses pour qu'il s'élève et laisse le soleil briller, mais en même temps elle a du mal à faire un pas devant l'autre.
Elle qui vivait d'espoir, commence à douter. Et si il fallait encore attendre plus longtemps pour avoir ce qu'elle a toujours désirer, pour retrouver ces battements de coeur.

Parlons en des battements de coeur, elle aimerait pouvoir inventer une machine qui pourrait les garder en mémoire, pour les ressentir quelques temps après, quand le manque s'installe. Ressentir ce que ça peut faire d'aimer, haïr, sans conséquences. Juste des battements de coeur.

Et puis elle se dit que c'est juste une histoire de fatigue, de mélodies, de souvenirs rayés.
Elle veut juste ouvrir les yeux, voir la vie, voir sa beauté, comme avant, comme hier, et peut être comme demain, ouvrir les yeux comme si elle ne les avait pas ouvert depuis des millénaires.

Et le jour ou elle aura tout ça, elle pourra se dire qu'elle le méritait, qu'elle avait attendu, elle pourra se rendre compte de ce qu'elle tient entre les mains. Pour le moment elle cherche derrière elle une raison d'aimer ce qu'elle a à cet instant précis, oublier cet impression de voir une fois de plus son bonheur lui filait entre les doigts.

Elle ne rêve que de vos sourires.

Depuis le temps qu'elle y croit, depuis le temps qu'elle se répète cette petite phrase, depuis le temps qu'elle attend, enfin, il semble qu'elle commence à récolter tout le bonheur qu'elle a semé.
Des années de sourires, des mois de présence, d'effort, des secondes d'espoir ont suffis pour aujourd'hui voir la beauté du jour.
Se satisfaire de ce qu'on a, apprendre jour après jour, à voir le beau dans tout, des petits gestes, des petits faits. Des sourires, des rêves.


Alors de peur de voir tout s'envoler, elle s'applique à mettre des bouts de bonheur dans des enveloppes dorés, misent de côtés elle les ré ouvrira quand quelques nuages pointeront leurs nez.
Comme un croquis tout juste commencé, sa vie se dessine de quelques traits imaginaires, promesse d'un futur aussi brillant qu'un rêve.

Dans la vie, on récolte ce que l'on sème, il suffit juste de se laisser porter.